Gwenn ha Du : l’histoire et les secrets du drapeau breton

Gwenn ha Du : l’histoire et les secrets du drapeau breton

Le drapeau breton : histoire et symboles du Gwenn ha Du

Blanc et noir, fier et reconnaissable entre mille, le Gwenn ha Du ne laisse personne indifférent. Plus qu’un simple drapeau, il incarne l’identité bretonne dans toute sa richesse. D’où vient-il ? Que symbolise-t-il ? On vous dit tout.

Une création moderne aux racines anciennes

Le drapeau breton, aussi appelé Gwenn ha Du (blanc et noir en breton), a été conçu entre 1923 et 1925 par Morvan Marchal, architecte et militant breton. Inspiré du drapeau américain et des blasons bretons, il visait à affirmer une identité régionale moderne à une époque marquée par l’après-guerre.

 

Avant lui, d’autres drapeaux avaient représenté la Bretagne :

  • La croix noire : utilisée dès le XIIIe siècle comme emblème national.
  • L’hermine plain : le symbole des ducs de Bretagne au Moyen Âge.


Les hermines : symboles de noblesse et de légende

Dans le canton supérieur gauche du Gwenn ha Du, on trouve 11 mouchetures d’hermine. Elles rendent hommage à l’héraldique bretonne, à Anne de Bretagne, et à la célèbre devise : « Plutôt la mort que la souillure ».

Ces hermines peuvent symboliser :

  • Le clergé breton et son influence historique.
  • Les saints du Tro Breizh, un pèlerinage traditionnel.
  • Plus largement, la résistance et la noblesse du peuple breton.

Les bandes noires et blanches : une unité dans la diversité

image du site: www.kreabreizh.com

Le Gwenn ha Du est composé de neuf bandes horizontales :

  • 4 bandes noires : pour la Basse-Bretagne (2 Cornouaille, 1 Léon, 3 Trégor, 4 Vannetais).
  • 5 bandes blanches : pour la Haute-Bretagne (8 Pays rennais, 7 nantais, 6 malouin, 9 dolais et 5 penthièvre).

Le noir représente les luttes et la ténacité, tandis que le blanc symbolise la pureté et l’espoir. Ensemble, ils expriment l’identité bretonne dans sa complexité et sa fierté.

Un drapeau parfois contesté… mais toujours revendiqué

Aux Jeux Olympiques, seuls les drapeaux nationaux sont autorisés. En 2012, lors des JO de Londres, le père de la footballeuse Eugénie Le Sommer s’est vu confisquer son Gwenn ha Du par les autorités britanniques. L’affaire a provoqué un vif émoi en Bretagne.

Ce type d’interdiction révèle les tensions entre règlements internationaux et expressions régionales. Le Gwenn ha Du n’est pas qu’un drapeau : c’est un marqueur d’identité.

Le Pays Bigouden : couleurs et traditions

En 1992, un drapeau spécifique a vu le jour dans le Pays Bigouden : le Melen ha Ruz (jaune et rouge). Inspiré du Gwenn ha Du, il met en valeur les broderies traditionnelles de Pont-l’Abbé.

Il inclut lui aussi des mouchetures d’hermine, en clin d’œil à l’héritage commun. On le retrouve souvent lors d’événements culturels, aux côtés de la fameuse coiffe bigoudène.


Un symbole breton qui voyage à travers le monde

Le Gwenn ha Du dépasse aujourd’hui les frontières. On l’aperçoit dans les festivals internationaux, les stades sportifs, ou même sur des façades d’immeubles à Tokyo, Montréal ou New York. Il accompagne les Bretons du monde entier, comme un rappel des racines bretonnes.

Conclusion : un drapeau chargé d’histoire et d’avenir

Le drapeau breton est un emblème vivant. Il raconte une histoire riche, une culture forte et une identité fièrement assumée. Que ce soit par ses bandes symboliques ou ses hermines emblématiques, il rassemble les Bretons autour d’un même sentiment d’appartenance.

Et vous, arborerez-vous le Gwenn ha Du lors de votre prochaine virée en Bretagne ?

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